SERONS-NOUS DES JOUEURS DÉCISIFS DANS L’EQUIPE DU BIEN ?

« Là où tout le monde parle de Dieu,

Là où la plupart des gouvernants se disent croyants,

Là où tous les lieux de culte sont pleins sans que pour autant la société ne s’élève et ne connaisse de transformation significative et humanisante, il faut redouter la manipulation de la religion par des mains obscures maléfiques, la superficialité dans la pratique religieuse à moins que l’enseignement de la foi ne soit lui-même erroné, ou que le clergé ne soit inconsistant.

En effet, parce qu’elle soulève l’homme,

parce qu’elle lui donne de la profondeur,

parce qu’elle l’invite à faire de ce monde un quelque chose de céleste : parce qu’elle éduque les hommes aux valeurs et en fait un peuple de frères, la foi s’oppose fondamentalement aux maux qui divisent les hommes et les engage à bâtir une société juste, donc à lutter contre toutes les semences d’injustice et d’exploitation de l’homme par l’homme.

Notre foi ne s’accommode avec aucune injustice comme avec tout ce qui détruit l’être humain, y compris la maladie. Mais cela dépend bien sûr de notre docilité à la volonté de Dieu, donc du sérieux avec lequel nous prenons les choses de Dieu. Jurer sur la Bible ne signifie pas toujours qu’on y croit, pas plus que le fait de juger sur une Constitution ne signifie qu’on la respecte !

La foi nous fait prier pour trouver dans le contact avec Dieu l’inspiration et la force pour bâtir un monde meilleur, elle apporte le courage pour affronter l’adversité et le méchant sans haine.

A l’origine, Dieu a demandé à l’homme de cultiver le jardin d’Eden et de le garder, c’est dire que la foi nous invite à faire porter du fruit à la terre et à la garder du Mal.

Chacun peut contribuer à changer ce qui ne va pas : c’est un devoir sacré puisque Dieu a confié la gestion de ce monde à l’homme. Il nous a fait rentrer dans le grand match de la vie qui oppose le bien au mal, au bon moment et au bon endroit. Mais serons-nous un joueur décisif dans l’équipe du bien ? Ferons-nous la différence à l’heure où tout semble perdu ? Sommes-nous vraiment dans le match et à notre place ?

Le coup de sifflet final de notre vie sonnera très vite, pour ne pas dire trop vite… Avec lui adviendra le vrai bilan : il sera positif ou négatif, il ne connaîtra jamais de juste milieu ; mais ce jugement sera fonction du bien que nous aurons semé sur les routes escarpées de notre vie. Aucun acte négatif n’y sera sans conséquence, aucun acte bien n’y sera sans valeur.

Profitons de la menace de mort qui paralyse avec angoisse notre monde pour revenir à l’essentiel : à l’amour véritable.

A l’heure du grand départ, nous serons pesés, mesurés et jugés proportionnellement à l’amour que nous aurons eu pour nos semblables et pour notre Créateur. Nous aurons à rendre compte de nos fautes personnelles non pas des manquements d’amour des autres.

A l’heure où tout semble plonger dans d’épaisses ténèbres, nous trouverons notre route et nous ne nous égarerons pas en nous arrimant à ces paroles de lumière : « s’il me manque l’amour, je ne suis rien » (1 Co 13, 2), mais pas un autre amour que celui qui a pour fondation la justice et qui s’abreuve au mystère de Dieu révélé… »

PAUL-MARIE MBA (CB)

Nos sociétés ont besoin d'anticorps Seuls les démons ne peuvent changer

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