Qui se trompe vraiment ?

« Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain » (1 Tim 6, 3-5).

 

Que d’attaques contre l’Eglise catholique ! Certains en ont fait le moyen de leur buzz, le moyen de se relancer après quelques turpitudes, le moyen de donner un air de fraîcheur à leur spectacle et de renflouer leur fonds de commerce familial affecté par la pandémie…

Pourtant, les réponses à leurs critiques ne manquent pas… Mais il faut bien justifier son existence, fonder sa dissidence, se donner bonne conscience et rendre compte de son ONG devant un parterre humain pour qui la foi se résume à des sensations fortes, à des prêches sans réelle profondeur théologique coupés de deux mille d’histoire chrétienne, et même en contradiction avec des groupes qui leurs sont apparentés !

Ces groupes chrétiens possèderaient la vraie doctrine chrétienne mais sont si fractionnés entre eux qu’on est en droit de se demander de quel Esprit-Saint se réclament-ils ? Comment l’Esprit- de vérité engendrerait-il autant de divisions et d’incohérences, et ce depuis même les origines de la réforme au XVIème siècle ? Chacun peut fonder son Eglise et se déclarer prédicateur-prophète sans que personne, ni aucune institution, n’ait authentifié son enseignement et discerné la source de son charisme oubliant que Jésus a longuement formé ses apôtres avant de les envoyer en mission. Qui respecte son prochain, celui qui prend les moyens de se former longuement aux sciences sacrées ou bien celui qui se proclame lui-même maître sans avoir reçu une formation qui aiguisera son esprit pour le rendre capable d’être un bon instrument de grâce ? Ils seraient porteurs du vrai prophétisme, pourtant que de déviations et de déchirures ! Autant de questions de fond et de forme que peut se poser un esprit lucide sur ces groupes qui s’auto-proclament les docteurs et les champions de la foi en Christ. Une toute petite investigation en ligne suffirait à étaler cette misère, à défaut d’une vraie analyse théologique dont bien des croyants n’ont ni le temps, ni le courage, ni parfois le potentiel !

 

Juste quelques questions
Relevons juste quelques « petites » incohérences :

Jésus a dit : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’enfer ne l’emporteront pas contre elle. » (Mt 16, 18) ; « Et moi je suis avec vous jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20).

Or, les nouvelles églises, nées il y à peine quelques décennies, crient fort à renfort de publicité en ligne que l’Eglise catholique s’est perdue au IVème s. avec l’Empereur Constantin[1].

Conclusion, Jésus s’est trompé, ou bien ?

En d’autres termes, si on suit cette logique Jésus n’a pas tenu parole puisqu’il a fallu attendre leur existence pour revenir à la vraie foi. Jésus aurait donc laissé des milliards de croyants se perdre pendant dix-sept siècles !!! La mère des Eglises se serait perdue. Mais alors à quoi ont servi les promesses que le Seigneur lui a fait d’être avec elle jusqu’à la fin des temps et qu’elle ne sera jamais vaincu par l’enfer en dépit des luttes ? Vraiment, qui est assis où ? Qui se contredit ?

L’Eglise catholique ne rassemblerait que des pécheurs, jamais des gens qui ont donné leur vie au Christ ! Mais quelle Eglise n’a ses Juda ? Ces gens prêchent à longueur de journée contre le péché dans leurs assemblées et celles-ci ne seraient composés que de saints et des parfaits ? Si tel est le cas, pourquoi dénoncer le péché alors ? Et si une Eglise ne rassemble pas des pécheurs, serait-elle encore l’Eglise de Jésus à qui il a confié le soin des pécheurs comme le bon samaritain ?

Celui qui se réclame de l’Ecriture sainte en envoyant des milliards d’hommes en enfer, comme s’il lui revenait de dire qui doit aller au ciel ou pas ? Qui doit changer, celui qui prêche la haine et le mépris des autres oubliant le commandement essentiel qui résume la Loi et les prophètes ? Celui qui va jusqu’à se moquer des œuvres de miséricorde spirituelles et matérielles que sont les écoles, les hôpitaux et le respect dû aux morts dont témoigne une figure biblique comme Tobit ? Qui est à craindre, celui qui honore la mère de son maître ou celui qui la rabaisse par amour de son maître ? Quel fils serait Jésus si honorer sa mère l’irritait et faisait sa jalousie ? Qui est à critiquer celui qui vit au détriment du titre d’homme de Dieu avec sa femme et ses enfants mais enseigne sans sourciller que la mère de Dieu ne mérite aucun éloge ? Qui ne sait qu’on honore les hommes par-delà la mort et le temps, dans la Bible comme dans le monde ? Sinon, pourquoi porter les noms des patriarches, des prophètes et des apôtres ? Sinon, pourquoi prendre soin de la tombe d’une mère ? Pourquoi transmettre son nom et sa mémoire ? Pourquoi lui être reconnaissant pour la vie qu’elle nous a donnée après sa mort ? Qui travaille vraiment au salut global de l’homme, celui qui lui prêche l’Evangile   sans omettre de lui apprendre à réfléchir et à travailler de ses mains, ou alors celui qui le saoule de versets bibliques et enseigne que tout se résout uniquement par la prière et les offrandes ?

Ils disent avec raison que Jésus n’est plus dans les couches et les bras de sa mère mais ne réalisent pas que tous les états du Christ sont dignes de notre culte et de notre adoration. Jésus n’est plus sur la croix mais on l’adore et l’on invoque dans le mystère de sa croix. On l’invoque et le contemple dans le mystère de sa Résurrection comme dans celui de sa transfiguration et celui de sa naissance à Bethléem. De même, si on imite l’amour de Jésus pour les pauvres, les malades et les pécheurs pourquoi aurait-on peur d’imiter son amour pour Marie !

Ils parlent longuement des liens de sang. Ils en savent l’importance et la profondeur dans leurs pratiques de délivrance mais ils refusent d’en tirer des conclusions pratiques entre Jésus et Marie, comme si le Verbe ne s’était pas fait chair et sang de Marie !

Pardon, ce ne sont que des interrogations ? Leur seul but est de montrer que ceux qui invectivent ne sont à l’abri d’aucune critique, ni sur le plan biblique et pastoral, ni sur les mœurs et l’enseignement. Il suffit d’ouvrir quelque peu les yeux pour s’en rendre compte…

Les débats sur la foi et son évolution historique sont complexes mais il est des points de foi accessibles au bon sens. Notre questionnement veut mettre en piste ceux qui aiment la vérité et la cherche, ceux qui ont assez de bon sens pour savoir que la Bible est écrite pour l’être humain dont la particularité est la raison et le bon sens.

 

Le primat de la charité

Bien des « églises » sœurs sont entrain de comprendre qu’il faut penser la foi et que la charité chrétienne en est le nœud incontournable. On rencontre des serviteurs de Dieu en celles-ci qui sont plus modérés et plus respectueux. Il faut s’en réjouir étant donné qu’au regard de la Révélation chrétienne :

« Quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien… » (1 Co 13, 2).

Quand j’aurais des millions d’abonnés sur internet, et serais l’adulation des foules par mes prêches et mes miracles : tout cela ne me sert à rien s’il me manque la charité. Et, la charité est l’amour que l’Esprit-Saint répand en nos cœurs pour Dieu notre Père en Jésus-Christ de Nazareth comme pour notre prochain. Or, la frontière du prochain embrasse tous les hommes et les femmes, les vivants d’ici et de l’autre monde en Christ. Elle travaille à rassembler et non semer la haine et la division entre les communautés qui croient au même Sauveur, bien qu’avec des approches différentes.

Cette même charité embrasse tout le Corps du Christ qui rassemble tous ceux qui appartiennent à Dieu. Pourquoi devrait-on en exclure la mère du Christ ? Jésus est le fruit de son sein (cf. Lc 1, 42). On aimerait le fruit et mépriserait l’arbre qui l’a donné ? La première louange humaine adressée à la mère du Christ est directement inspirée par le Saint-Esprit à Elisabeth : « elle fut remplie du Saint-Esprit. Elle s’écria d’une voix forte : Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni » (Lc 1, 41-42). Et n’y aurait-il pas un lien intime entre le fruit et l’arbre ? Ils disent de la Vierge qu’elle est une personne quelconque, voire qu’elle est une déesse ! Mais alors pourquoi la Bible dit-elle : « Tu es béni entre (parmi) les femmes » (Lc 1, 42) ? Pourquoi la proclame-t-elle bienheureuse en vertu de sa foi  (cf. Lc, 1, 45) ? La grâce de Dieu n’est-elle pas source de transformation et de participation à la vie du Christ ?

Les vêtements du Christ à sa transfiguration ont participé à sa lumière (cf. Mc 9, 3) mais le sein qui l’a porté, allaité et sur lequel il s’était reposé aurait été à son contact sans être traversé de sa lumière ? « Tous ceux qui touchèrent la franche de son manteau étaient sauvés » (Mc 14, 34-36). Les vêtements du Christ véhiculant son onction guérissaient et transformaient des vies, mais Marie sa mère, une femme de foi, aurait été intimement unie à Lui et demeurerait une personne quelconque ?

Pourtant, Marie est proclamée comblée de grâce (remplie ou pleine de grâce) mais demeurerait une femme comme les autres ! Mais alors, pourquoi est-il écrit que les bénédictions divines nous sont octroyés en Christ «afin que par elles vous deveniez participant de la nature divine » (2 P 1, 4). Le Verbe éternel du Père aurait participé de la nature humaine de Marie dans son Incarnation mais celle-ci ne recevrait rien en retour qui la distinguerait ? Où serait alors cet admirable échange qui veut que nous apportions au Christ notre misère et qu’en retour ils nous enrichissent de sa vie divine ? L’Ecriture enseigne que : « La grâce de Dieu a été manifestée, elle apporte le salut à tous les hommes ; elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent sobrement, justement et pieusement en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et sauveur Jésus-Christ » (Tit 2, 11). Or, Marie en a été comblée, remplie. Cela ne la distinguerait-elle pas parmi les croyants ? La grâce, la charité et l’Esprit-Saint ne sont point à séparer en Christ mais à distinguer. Mais c’est une autre question…

La « grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jn 1, 17) que l’Esprit-Saint présente comme le fruit de Marie : cela ne suffit-elle pas à lui donner une place exceptionnelle dans le mystère de l’Eglise ? Le titre de Mère de Dieu qu’on lui reconnaît puisque Jésus est le Dieu éternel qu’elle a engendré dans la chair n’en fait-elle pas une servante de Dieu à part ? Elle serait une femme quelconque mais alors que signifie l’élection divine si ce n’est une mise à part spéciale pour une fonction spéciale ? Le choix de Dieu n’est-il pas une onction pour une mission qui distingue des autres ? « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Rm 8, 29-30). La Bible dit : « je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jn 15, 16) : qui porterait autant de fruit que Marie ? Qui donnera le même fruit que Marie, elle qui a donné par sa foi au monde le divin Sauveur ? « Bienheureuse celle qui a cru » (Lc 1, 45) est-elle proclamée. Et encore : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses, Saint est son nom ! » (Lc 1, 46-48). Ces textes bibliques que chante l’Eglise catholique dans sa prière quotidienne font-ils de Marie une déesse comme d’aucuns le prétendent ? Peut-on les lire sereinement sans conclure au statut unique de Marie dans la foi ? Ne disent-ils pas la grandeur de Marie que veulent nier certains ?

Réfléchissons par l’absurde : une mère serait vraiment une femme quelconque pour une personne normale ? Elle t’a porté neuf mois dans son sein. Elle t’a nourri de son sang et de son lait, essuyé tes larmes, réchauffé ton corps, gardé des dangers, comblé d’attentions et de tendresse. Jamais elle ne s’est ménagée pour te donner le meilleur. Aucun sacrifice n’a été trop grand à ses yeux pour toi afin que tu ne manques de rien. Et tu en ferais une femme quelconque ? Ce que l’on ne peut dire de ta mère, tu le dirais de la mère du Seigneur ? Ne sais-tu donc pas qu’exalter un chef d’œuvre, c’est aussi glorifier celui qui l’a produit. La piété mariale suit cette voie de bon sens…

Toutes les vérités enseignées par la foi catholique sont déjà en vigueur avant l’empereur Constantin, ou a minima en prémisses dans sa pensée et dans sa pratique. Il suffirait de fouiller avec un peu d’honnêteté et de sincérité. Le bon sens suffirait pour comprendre la profondeur de certaines d’entre elles.

 

L’Eglise catholique n’a rien à prouver

La parole de Dieu que lisent les nouvelles églises vient de l’Eglise catholique qu’elles rejettent en son nom ! Si l’Eglise avait voulu trafiquer la parole de Dieu, pourquoi n’a-t-elle pas retranché de la Bible les textes que ces églises utilisent contre elle ? La foi n’est pas au XVIème siècle, ni avec la dernière Eglise qui bat campagne en ligne. Quand on est née du dernier songe ou de la dernière vague, il faudrait un peu d’humilité devant ceux qui ont traversé des millénaires, à défaut d’une juste reconnaissance.

L’Eglise catholique a « essuyé » deux mille ans d’histoire, vaincu des empires sans armes et sans chars. Elle a vaincu l’empire soviétique et fait tomber le mur de Berlin… Elle a survécu à tant de tempêtes et de dictatures. Elle a vaincu les philosophies et bien des courants d’idée depuis des siècles. Malmenée du dedans comme de l’extérieur, elle reste debout. Lorsqu’on la dit moribonde, elle se relève plus forte que jamais… Dans une cinquante d’année, qui entendra encore parler des agitateurs et autres  » marmailleurs » populaires avec leurs « églises-business familiales«  ? Mais de l’Eglise catholique certainement. Donc, respect, s’il vous plaît. Celui qui respecte les autres se respecte lui-même. Il appelle à son propre respect.

Deux mille ans d’histoire parlent pour la foi catholique. L’Eglise catholique n’a donc rien à prouver à quelqu’un ; elle n’est en compétition avec personne ; elle ne cherche pas à exister en médisant les autres Eglises. Elle n’a de complexe devant personne. Elle ne jalouse personne. Elle ne lutte contre personne d’autre que les puissances du mal et du péché. Elle ne mesure pas ses succès avec des miracles, des visions ou des chaines en ligne. Elle ne se laisse pas enivrer par des applaudissements, les quêtes ou les transes des personnes en mal de vivre pour qui la piété est plus souvent un refuge qu’un lieu d’autonomisation, d’élévation morale et de maturation humaine. Elle accueille le pécheur comme celui pour qui le Christ a donné sa vie avec la compassion et la patience du bon Berger. Elle est toujours en réforme parce que toujours en recherche de sainteté. Elle est en conversion parce que l’Esprit de vérité la guide ses fils et ses structures vers une perfection plus grande pour mieux servir le salut apporté par le Christ. Elle est toujours à pardonner les pécheurs par le sang de l’agneau parce qu’elle reçoit elle-même le pardon de son Seigneur. Elle est sainte parce que la sainteté du Christ l’habite depuis sa fondation. Elle n’est pas l’Eglise des parfaits mais celle des pécheurs en chemin vers la sainteté. Elle est sainte parce que l’Esprit-Saint la sanctifie et produit en elle toutes sortes de sainteté et d’œuvres de charité. Elle est sainte parce qu’elle vit du pardon de son Seigneur. Elle est sainte parce qu’elle est capable d’auto-critique dans l’Esprit de vérité qui la conduit depuis la Pentecôte. Elle est sainte parce qu’elle reconnait le péché de ses enfants et en fait son droit à être « miséricordiée » par le sang de celui qui est venu pour les pécheurs et non pour les saints. Elle est sainte parce qu’elle célèbre et vit des sacrements que le Christ lui a confiés pour produire la sainteté. Elle est sainte parce que les saints n’ont jamais manqué en son sein pour tirer les faibles vers le haut. Elle est le signe et l’instrument du salut établi par le Christ, depuis Pierre jusqu’au dernier Pape. Sa mission est d’être le signe et le moyen  de l’union des hommes avec Dieu dans le Christ et de l’unité de tout le genre humain. Son fondateur, c’est Jésus-Christ lui-même. Elle n’appartient aucun homme d’Eglise, ni même au Pape, n’en déplaise à tous ceux qui voudraient en faire leur chose. Elle ne porte le nom d’aucun homme de Dieu, si saint soit-il.

 

La foi des vrais fils de l’Eglise

Enfin, les vrais fils de l’Eglise catholique croient en elle parce qu’ils croient aux promesses du Christ à son endroit, pas aux spectacles et aux soutanes des hommes de Dieu. Ses fils croient en elle, parce qu’elle est stable et ferme, un roc qui a traversé les âges avec succès malgré la faiblesse et le péché de ses membres et de ses pasteurs. Ses fils croient en elle parce qu’elle est une, sainte, apostolique, répandue et appelée à continuer à se répandre sur toute la terre avec la plénitude des moyens de salut que le Christ a confié à ses apôtres. Ses fils croient en elle, parce qu’elle remonte directement à Jésus par la succession interrompue des Papes de l’apôtre Pierre jusqu’à l’actuel : quelle nouvelle église peut se rattacher historiquement à Jésus-Christ de Nazareth ? Les fils de l’Eglise croient en elle parce qu’elle est l’arche de la Nouvelle alliance bâtie par Jésus-Christ lui-même pour le peuple de frères qu’il est venu lever en notre monde par son sang versé. Les vrais fils de l’Eglise se laissent enseigner par elle, pas par des prophètes et des enseignants à la mode sur Internet dont personne n’a vérifié ni discerné le charisme et l’authenticité de l’enseignement.

En effet, Jésus appela à lui ceux qu’il voulait et institua les douze apôtres (cf. Mc 3, 13-19 ; Mt 10, 1-2 ; Lc 6, 12-16). Avant de remonter vers le Père, il leur dit : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie… » (Jn 20, 21), « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins (…) jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8) et  « leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 18-20). Ceux-ci après la Pentecôte allèrent et fondèrent les premières communautés chrétiennes ; ils les organisèrent en toute responsabilité : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé ce qui suit… » (Act. 15,28). Ils établirent des successeurs à la tête des communautés chrétiennes fondés par eux qui à leur tour continuèrent la mission du Christ jusqu’à ce jour. L’histoire est là. Que font ceux qui prétendent être la vraie Eglise du Christ de la foi qui les précèdent de longs siècles avant eux ???

Toutefois, nous devons rappeler que le succès de la mission de l’Eglise catholique n’a jamais reposé sur les capacités des envoyés du Christ, mais sur la force de l’Esprit de vérité qui les assiste invisiblement afin que personne ne puisse y tirer gloire. Mais cela aussi pour qu’il soit manifesté qu’ils ne sont que des instruments vivants du Christ opérant le salut de l’humanité par son Esprit. L’Eglise des purs et des parfaits n’existent que dans l’esprit exalté de ceux qui y croient. Sur terre, l’Eglise est en chemin vers la perfection éternelle qui adviendra dans le Royaume céleste.

Telle est notre foi. Prions le Seigneur des vertus afin qu’elle soit toujours indemne du venin du pharisaïsme ambiant, et prions pour tous ceux qui croient au salut qu’il nous en offre en Jésus-Christ, peu importe leurs chapelles. Il revient au Maître et à Lui seul de séparer le bon grain de l’ivraie à sa venue. Les autres sont des usurpateurs.

Paul-Marie Mba (CB)

 

 

PS/ Merci de visiter sur ce site : https://paulmariemba.org/culture ; vous y trouverez des entrées intéressantes pour répondre à ces questions que l’on vous pose sur la foi catholique.

[1] Il a mis fin à la persécution des chrétiens dans l’empire romain avec l’édit de Milan en 313 qui a conduit la liberté de culte. Il convoquera également le Concile de Nicée (325) pour lutter contre les divisions religieuses fragilisant l’unité de son empire qui a donné à toutes les Eglises chrétiennes un symbole de foi (Credo de Nicée). Grand réformateur, ses mesures favoriseront l’essor du christianisme mais par son influence sur l’Eglise, il engendra le « césaropapisme » contre lequel les évêques lutteront, puis s’affirmeront, tel lorsque S. Ambroise de Milan excommuniera l’Empereur qui devra s’humilier publiquement et demander pardon. Le christianisme ne deviendra religion officielle et obligatoire de l’Empire en Occident et en Orient que sous Théodose 1er avec l’édit de Thessalonique le 28 février 380. Aucun historien ne peut nier l’influence de ces empereurs sur l’Eglise, comme le fait qu’ils ont contribué à asseoir les dogmes christologiques et trinitaires qui fondent le christianisme en convoquant des conciles et en luttant contre les hérétiques.

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Prière à NDD pour demander la foi du juste Méditation : Si tu te sens faible, va à l’Esprit-Saint

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