MEDITATION : L’Ave Maria, une joyeuse mémoire des bienfaits divins

 

L’Ave Maria : un tressaillement pour l’univers, d’Adam et Eve au Nouvel-Adam jusque dans les profondeurs et les hauteurs de la divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

A l’Ave Maria, la Vierge se réjouit en mémoire de la Maternité divine dont Dieu l’a comblée. Toutes les générations la diront bienheureuse à jamais.

A l’Ave Maria, Gabriel se réjouit en mémoire de la nouvelle qu’il porta à une Vierge à Nazareth ; pour toujours ce sera le plus grand message qu’il ait porté.

A l’Ave Maria, le Verbe se réjouit en mémoire du jour où il a pris chair de Marie pour nous sauver ; de toute éternité il attendait ce moment.

A l’Ave Maria, Dieu le Père éternel se réjouit du fiat celle qui doit enfanter virginalement son Unique. A jamais elle sera Mère de son Fils dans l’Incarnation.

A l’Ave Maria, l’Esprit-Saint frémit d’une indicible joie ; à nouveau son ombre planera généreusement sur le monde renouvelé par l’obéissance d’une humble fille d’Eve.

A l’Ave Maria, le séjour des morts explose de joie, enfin vient la libération tant attendue : ce sera par le ‘‘oui’’  d’une jeune femme, par l’Emmanuel sa descendance virginale.

A l’Ave Maria, ceux qui sont en Christ se reposent avec joie car à ces mots, ils entendent à nouveau la bonne nouvelle du salut : à la voix de l’Ange, par l’Esprit Saint, Dieu s’est fait leur frère et Sauveur du sein béni de Marie.

A l’Ave Maria, se réjouissent le ciel et la terre avec les anges et les saints car le monde nouveau est né. Il est l’œuvre du Christ, l’Emmanuel, vrai Dieu devenu vrai homme par la foi et l’amour du Cœur de Marie.

Mais à l’Ave Maria frémissent Satan et les siens ; il leur rappelle que Dieu s’est fait homme par la foi d’une humble femme et les a vaincus. En disant Ave Maria, l’enfer frémit d’effroi. Il sait que son temps est terminé depuis que Dieu s’est fait le frère de tout homme en Jésus. En disant Ave Maria, Satan souffre encore plus ; c’est que cela lui rappelle que Celui qui est né   de Marie de Nazareth dans la faiblesse viendra bientôt avec ses anges dans la Gloire pour le juger avec tous ceux qui le servent.

Ainsi, l’Ave Maria ne remplit de peine et de tristesse que ceux dont la venue du Messie, fils de Marie, signifie défaite et condamnation, ou alors ceux à qui Satan a voilé l’esprit à ce mystère.

L’Ave Maria est donc la prière des élus, une célébration de l’Incarnation, une louange au choix du Verbe éternel de naître d’une femme, une action de grâce pour les bénédictions incommensurables dont Dieu nous a comblés en son Fils Jésus, d’abord en Marie, puis après sur tous ceux qui croient à l’Amour de Dieu.

En disant « Ave Maria ! », tu imites l’archange Gabriel, tu honores la sagesse de Dieu car l’Ange parle en son Nom,  tu glorifie le Père éternel qui a voulu que Celui qu’il engendre éternellement sans commencement et sans mère ait une mère comme homme, tu réjouis Jésus : il se souvient du jour où il a épousé notre nature humaine ; tu glorifies le Saint-Esprit : l’Ave Maria de l’Ange lui ouvrira le sein de Marie pour la conception du Messie qui est son œuvre la plus merveilleuse ; tu réjouis la Vierge puisque tu lui rappelles le jour béni de son Jour où Dieu, son Créateur et Sauveur, est devenu son enfant par son fiat.

A l’Ave Maria de l’Ange, la Vierge a répondu : « Je suis la Servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon sa parole » et alors le Verbe s’est fait chair de sa chair, sang de son sang afin de répandre ce sang sur la croix pour le salut du genre humain. Le Sang de ton salut est par conséquent lié au sang de Marie de Nazareth.

A l’Ave Maria, nous sommes invités à rendre grâce à Dieu, à reconnaître l’importance du  ‘‘oui’’ de Marie pour notre salut mais aussi à l’imitation de la foi de « celle qui a cru ». Elisabeth, poussée par l’Esprit-Saint, nous invite à cette louange, elle qui poussa un grand cri et dit : « Tu es bénie plus que toutes les femmes, béni aussi est le fruit de ton sein ! Comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles, voici que l’enfant a bondi d’allégresse en mon sein. Bienheureuse celle qui a cru : ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira ! » (Lc 1, 41-45). L’Archange Gabriel nous introduit au mystère de Marie dans le Christ: il a dit « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi (…) Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu » (Lc 1, 28.31). La louange de Judith par le peuple élu nous convainc : « Ozias, l’un des chefs de la ville, dit à Judith :  » Bénie sois-tu, ma fille, par le Dieu Très-Haut, plus que toutes les femmes de la terre ; et béni soit le Seigneur Dieu, Créateur du ciel et de la terre. Car le Seigneur t’a dirigée pour frapper à la tête le chef de nos ennemis » (Judith 13, 18).

Après tout cela, à ton avis ! Ne penses-tu pas qu’on devrait se méfier de ceux que l’Ave Maria irrite ou fait fuir ? Mais chut ! C’est juste une question, ou plutôt ce sont juste des confidences d’un ami…

Paul-Marie Mba (CB)

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