Un peuple de lâches, que peut-on en attendre ?

Que peut-on attendre d’un peuple lâche ? Pas grand-chose de bon : juste des pleurnichements, des murmures et des trahisons… Un tel peuple vendra ceux qui tenteront de l’affranchir pour sauvegarder la tranquillité de sa prison à ciel ouvert, mais il applaudira et dansera sous le soleil pour ses bourreaux pour quelques boissons alcoolisées. Il battra à mort un enfant affamé pour un larcin mais sera le griot de ceux qui le martyrisent et dépècent les femmes et les enfants. Il discutera passionnément des séries télévisées mais affichera une indifférence généralisée pour les questions qui touchent à sa survie. Il laissera vendre ses terres, ses fils et ses filles sans honte mais pour une vie minable là où il devrait être roi. Il ne sera jamais responsable de ses incohérences mais s’indignera du succès de l’étranger chez lui. Il ne prendra jamais son destin en main mais voudrait que d’autres le fassent pour lui sans qu’il n’y perde rien en retour. Il accusera de folie ceux qui seront assez audacieux pour défier le joug de l’oppresseur : car pour lui, mieux vaut vivre comme un chien que de mourir comme un lion. Mieux vaut mourir de ses vieux jours et reposer dans un cimetière que de mourir pour une grande cause. Mais il oublie que le meilleur des tombeaux est le cœur des hommes, c’est là que reposent les grands hommes : les immortels que l’histoire célèbrera toujours avec reconnaissance, et que le ciel accueillera avec générosité pour avoir lutté courageusement de leur mieux pour que la terre reçoive « un on ne sait quoi » d’un peu du ciel.

Ce peuple-à enterrera dans la dignité ses dictateurs à vie et acclamera avec stupeur le pouvoir de ses bouffons d’enfants. Il trahira ses valeureux à la moindre menace. Il laissera mourir dans les geôles ceux qui ont tout fait pour briser ses chaines et il implorera du ciel avec ferveur ce que celui-ci attend de lui depuis toujours car Dieu a confié la gestion de ce monde aux hommes. Il enterrera les bœufs vivants et immolera ses enfants aux démons pour s’en sortir, oubliant qu’ils sont la cause cachée de ses malheurs. Comment être la cause du malheur des peuples entiers sans servir le diable ?

Ce peuple-là n’a pas beaucoup de choix :
Ou, il lui faudra des héros capables de faire tout seul ce qui incombe à tous ; ou, il lui faudra bien se réveiller comme un seul homme pour mettre fin à l’oppression au prix de grands sacrifices ; ou enfin, l’oppression et la misère seront l’héritage qu’il lèguera à ses descendants pour de longs siècles.

Paul-Marie Mba (CB)

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Se préparer au pire debout Esprit-Saint, Père des humbles…

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